Nous sommes en 2021 après Jésus-Christ. Toute la terre est occupée. Toute ? non! Un petit pays résiste encore et toujours à l'envahisseur : la Bosnie Herzégovine.
C’est là que je me suis rendu pour partager un bout de périple avec Manisha.
Dimanche 21 février :
Le voyage ! Pour voyager, il faut être informaticien ! Trouver mes billets, 2 h sur un site en allemand, pour enfin trouver un no de tél, x temps d'attente et un gars, en anglais me répond, par chance I learned english at New Dehli University, c'est un indien, alors on se comprend, et il m'envoie les billets.
Le train jusqu'à Genève, normal. L'enregistrement: les billets ça joue. Mais... Toujours pas de document test corona (je l’ai reçu le lundi alors qu’il était… échu !). Par chance j'avais cherché et noté le tél du laboratoire, je leur tél et ils m'envoient par mail une photo. Un employé de l'aéroport qui glande (y'a que 3 pelés dans l'aérogare) bidouille mon tél pendant un quart d'heure et réussit à sortir le truc, illisible, mais accepté!
Suite la sécurité: la batterie pour le parc des chevaux (Tao a tendance à oublier le fil…) Evidemment ça coince! D’autant que j’avais oublié de mettre dans la soute la mise à terre, une belle pointe en acier de 30cm de long… ½ heure de pourparlers et ça passe ! Superbe vol sur les Alpes jusqu'à Zürich. Escale 5 h dans un aéroport vide, au 9/10 fermé, triste à souhait, je ne sors pas pour ne pas à avoir à repasser la sécurité avec mon improbable chargement...… et à l'embarquement sur Autriche air lines, on ne veut pas de moi parce que je n’ai pas le masque agréé! Une dame m'en offre un et ça passe. Mes voisins de siège se désinfectent les mains toutes les 10 minutes... Vienne no problems, il est minuit quand j'arrive à Sarajevo. Je pose mon sac dans un coin, mais je me fais virer, pas de dodo à l'aéroport, corona oblige.
Je sors donc.
Et là tout change !
D'abord l'odeur du sud, ensuite le chauffeur de taxi hyper sympa et démerde qui me trouve un lit à 1 h du mat et à 10 minutes à pied du terminal du bus que je prendrai le lendemain pour Mostar où j'ai rendez vous avec Manisha, non sans avoir réveillé 2 quartiers de Sarajevo en appelant et cognant aux portes fermées (à c't'heure !), et la musique balkanique à fond les manettes rajoute encore un charme supplémentaire.
Une bonne nuit plus tard, je m’enfile pour boire un café dans un troquet bondé et enfumé, ça me fait revenir avec bonheur bien des années en arrière ! Cerise sur le gâteau, le café, c’est un kava, café turc et j’adore ça ! Je prends un magnifique bus tout confort. Les faubourgs de Sarajevo sont encore marqués et marqués fort des séquelles de la guerre. Et toujours la musique orientale en sourdine qui me fait penser aux vacances...
Vacances ? Avec Manisha ça n'existe pas !
Quelle joie de se serrer dans les bras ! Elle était venue à Mostar, avec Seka, sa "logeuse" qui tenait à venir me chercher à 30 kms de chez elle, Medugorje, où Haku, Yaméa, Tao attendaient.

On m’a vite fait comprendre que ici on n’était pas en Bosnie, mais en Herzégovine, s’il vous plaît ! Et ce fut réparation des caisses, ferrage, acclimatation, deux bonnes soirées humaines et arrosées. J’y ai rencontré Mila, une femme croate qui s’est prise d’amitié pour Manisha et qui lui avait trouvé cette adresse. Elle avait traversé la frontière pour la revoir !

Les caisses avaient morflé, hop un coup de polyester!
Puis le mardi matin, le départ ! Équilibrer les caisses, les sacs, bâter les chevaux, les charger, mettre les sacoches de Haku, mamamia quel embrouilla mimi de sangles, mousquetons, cordes etc, moi le novice j'observais en suivant les instructions claires et précises de ma fille. Quand on a voulu payer notre logement, pas possible, un niet total. On a passé sans s'arrêter à côté du lieu où la vierge Marie a fait une apparition y'a de d'ça quelques décennies (et c’est pour ça que 3 maisons éparpillées sont devenues une petite ville pleine de pensions… fermées…),

on a suivi la route dans une savane, plongé vers une rivière,

et ce fut midi, la pause.
La pause, on libère Tao de ses caisses et Haku de ses sacoches (il porte sa nourriture) donnons du mou aux sangles et prenons garde à ce qu'ils ne partent pas voir si l'herbe du voisin n'est pas meilleure.
Un pic nic et une petite sieste (pour moi...) plus tard, on recharge et c'est reparti !

On passe par une petite ville (Capljina), un pont, des gens qui photographient à tout va et qui veulent filer du sucre aux chevaux, les camions, la grosse route à traverser, un chien qui ne nous lâche pas, la circulation, j'suis pas mal stressé... Le calme revenu sur l'autre versant de la vallée, une petite dame nous offre eau cava et biscuits, ainsi que pour la route 2 boîtes de sardines et des biscuits sucrés, je dirais même plus : très sucrés, ça va mieux, c’est chouette le calme! Fausse joie… on retrouve une grosse route! Les camions qui sont gros, nous frôlant parfois, les automobilistes qui plantent sur les freins pour faire une photo, vidéo, qui veulent qu'on s'arrête pour ça, les klacsons… Après quelques kilomètres ouf et enfin on prend un chemin de traverse.
Manisha cherche un endroit pour s'arrêter, elle le trouve chez le postier du village suivant. Photos, vidéos, tout le village est là, gérer le village, monter la tente, trouver du foin, faire le parc, surveiller que les gens ne donnent pas n’importe quoi à manger aux animaux, se restaurer, faire manger Haku, etcetcetcetc, quel job !
Finalement on s'endort dans un capharnaüm d'aboiements et de moteurs de voitures.
Un dodo bruyant et glacial plus tard j'ai pelé de froid dans mon sac de couchage qui avait fait les Andes du temps de ma jeunesse et qui visiblement n'est plus très au taquet...), on redéfait le travail de la veille, buvons un café et mettons dans les caisses des œufs et de la purée de poivrons offerts par Irina, et on s'enfonce dans la steppe.

Le badigeon des oliviers
Mise au point :
Je me suis souvent dit à la lecture des posts précédents: elle est rude ma fille, elle pose sa loi pour les gens qui s’intéressent à elle, qui l'accueillent, qui veulent en toute bonne fois l’aider, c'est pas cool!
Pour que la caravane silencieuse ne parte pas en capilotade, y'a des règles à suivre, Manisha est la référente, seule et debout, même si ça lui coûte. Elle affronte, c'est une guerrière ma fille ! (Douce à mon cœur).
Ses animaux, elle en est responsable, c’est elle qui les nourrit, son itinéraire est tracé en fonction de la meilleure probabilité de trouver de l’herbe, du foin. Le matin, elle me dit: les chevaux ont bien dormi, ils se sont couché 2 fois. Ou ils n'ont pas bien dormi, y'avait trop de vent, pas assez d'herbe. Moi, je ronflais! En conscience 24h sur 24! Alors imaginez que on file plein de sucre à Yaméa parce qu’on a vu dans un film quelqu’un donner du sucre aux chevaux, elle (Yaméa) serait plutôt mal. Et quand Manisha est invitée à manger, si elle laisse ses hôtes donner de la nourriture à Haku depuis leurs chaises, c’est la porte ouverte à bien des problèmes futurs ! Haku sait qu’il aura à manger, mais après les humains. Alors il est cool, ne lui donnons pas de « mauvaises habitudes » !
Le voyage est assez « prenant » comme ça !
Et quand pendant une journée il faut subir 50 fois les assauts des curieux avec les mêmes questions, qui prennent les mêmes photos, qui veulent que la caravane s’arrête pour faire des selfies, c’est lourd et dès fois Manisha perd patience…La plupart de ces personnes ne s’intéressent qu’à elles mêmes, et mettre un selfi illico en ligne d’eux avec la caravane silencieuse doit flatter leur égo !
Fin de la mise au point.
La steppe, des épineux, des pierres et des ordures, dans un paysage de rêve...
Les villages sont propres, le camion poubelles amène tout soit au bord de la falaise, soit directement dans la rivière !

Paysages superbes en ce début de printemps, ici c’est de l’eau partout, amandiers en fleurs, herbe verte, c'est idéal ! Maya aurait adoré !

Puis plus tard, c’est de nouveau la steppe. Manisha passe de sa tablette qui a une carte détaillée d’une précision plus que moyenne à son tél qui a google maps photo aérienne (afin de voir les endroits « verts » pour faire manger les chevaux) et dans ce décors hostile elle nous guide entre épineux et pierres… Dès fois, elle part en reconnaissance pendant que je reste avec la caravane. Des fois, c’est l’inverse. Elle revient, c'est beau, mais ça ne passe pas. Un piéton oui, un cheval non…


On continue et à la nuit tombante, on monte la tente entre serre horticole et ordures, pardon rivière... Petit feu, popote, dodo, toujours bien mérité ! Je reste habillé, Manisha me file une couverture et cette nuit, j'ai bon chaud! Chouette, la mosquée n’est pas loin et le muézin chante bien !
La tente étant montée dans le parc, comme la plupart du temps, j'ai droit à une petite frousse: Un bruit et une vibration me réveille, le sabot d'un des chevaux se pose à 10 centimètres de ma tête! J'ai pas envie de me faire exploser le crâne! Manisha ronfle comme une bienheureuse, je ne veux pas la réveiller. Qu'est ce que je dois faire? Bouger, pas bouger, me redresser dans la tente, quoi??? Au bout d'une éternité, le sabot s'éloigne, ouf. Au matin, Manisha a bien rigolé! Elle quand elle entend ça, elle dort bien, ça signifie que les chevaux ne se sont pas barrés!
Au village suivant, Stolac, arrêt wifi et cava. Je cherche un couvre chef, ça cogne la journée ! On m’offre 2 casquettes et j’ai beaucoup de peine à pouvoir accepter qu’une seule. Photos, questions, extasiements, alléluias et départ pour... Le désert... Pose de midi, Manisha cherche et coupe quelques herbes pour ses compagnons. Vers la fin de l’après midi, un géant nous accueille.

Il ne mange rien, ne boit que sa petite liqueur maison terriblement sucrée, peu importe, les chevaux mangent et nous aussi ! Et on dort chacun dans une chambre!
Le lendemain, on se perd au milieu de la brousse et on doit rebrousser chemin.

On tombe sur un énergumène mi montagnard, mi je sais pas quoi qui nous emmène droit vers le macadam (pour info, je croyais que le macadam c’est le goudron, eh bien non, c’est le touvenant) pour la suite de la brousse. Il n'a plus de dents, fume comme un pompier et réussit à mettre sur Facebook une photo de nous illico ! On a dû démonter quelques murs pour faire passer les chevaux, et y'a plus qu'à suivre le macadam pour arriver à Ljubinje.
Tu parles...

Je commence à être fan de Tao. Je l'aime bien ce bon bougre, on se ressemble! Il me suit ou me précède, c'est selon, agréablement, on se comprend, c'est chouette. C'est le "frasqueur", le gamin de la caravane. Yaméa pour moi reste la dominante, elle est la big boss qui peut te regarder de haut malgré son air "j'en ai rien à f....." , elle est la jument de Manisha et doit le savoir. Respect à son âge! Quand à Haku, on s'est adopté! Quelles bonnes siestes on s'est fait ensemble!

Google maps nous amène dans une bien jolie plaine ! 2 chevaux intrigués me font stresser un peu (Manisha reste zen). Mais en fait je stresse pour des prunes, il n'y a rien d'autre à faire que de suivre les directives toujours claires et précises de Manisha pour que tout se passe bien!
Entre les chemins antiques qui sont sur la carte et les nouveaux qui n'y sont pas encore, le choix est périlleux... D’autant plus que les chevaux ne passent pas n’importe où… On renonce donc à chercher des raccourcis et optons pour la « sécurité ».
S'en suit une marche effrénée de 10 kms, sur le macadam, puis sur une grosse route. La journée est en déclin. Je trouve une citerne comme dans le Jura pour abreuver la compagnie, même Tao me pousse en trottinant parfois, on est à la bourre… Un contrôle de police plus tard (non y’a pas besoin de sortir vos papiers, tout va bien, on est juste curieux !) nous arrivons en trombe dans les faubourgs de Ljubinje, premier village dans la plus petite partie de la Bosnie, la petite Serbie.
Les gens s'attroupent, parlent fort, c'est dur de rester concentré ! Un peu galère de trouver un coin pour la nuit. C’est un jeune bien réveillé de peut-être 13-14 ans qui nous arrange le coup. On s'installe finalement sous une espèce d'armature de serre, les chevaux ont à manger, la nuit tombe et la nuée d'enfants se disperse. Petit frichti sur le réchaud, et dodo. Le vent souffle en bonnes rafales. Au matin en allant chercher de l'eau, on est invité pour le kawa et le ptit déj. Le père de famille est déjà au raki et tapote sur son vieux Nokia, (c’est ceux qui ne peuvent plus fonctionner chez nous faute de réseau 2G), la mère de famille nous fait une omelette, la voisine qui parle anglais arrive toute endormie, se met au raki en expliquant que la vie ici est pas facile. Manisha se décide à percer sa cloque, pardon ses cloques, y'en a 3 l'une sur l'autre... Elle fait pas les choses à moitié ma fille... Pause wifi à la ville, un mariage passe, coups de feu en l'air, Manisha bondit vers ses chevaux qui paniquent... Résultat ? Un beau crottin sur la terrasse du café ! Quelques commis plus tard, on suit, sous un soleil de plomb, une route qui serpente entre les collines pelées, on sue! (C'est tous les jours ainsi : la glace le matin, la suée la journée.)

Un col passé, une magnifique plaine s’offre à notre vue.
Nous demandons de l'eau dans une chèvrerie fofolette, souriante et bien tenue

et nous installons dans cette superbe plaine. La tente est vite montée, le parc fait, souper sur un bon feu et dodo bien mérité.

Le lendemain, après avoir déjeuné rapide (le Milka fraise de 400g que Manisha avait reçu pour son anniversaire est tellement "bon" qu'il en reste encore et toujours... nous remplit un tant soit peu la panse), on suit la plaine, beaucoup de vignes, de fruitiers, une grosse rivière. Après le goudron, que la terre est douce à nos pieds ! A la pause de midi, Manisha se souvient qu’il reste du café au fond des caisses ! Mais quel…

café !
Le soir venu, bivouac dans un pré clôturé pas de parc à faire, chouette ! L'herbe est rase mais il y en a assez pour la nuit. Une voiture arrive, le gars dubitatif, la femme hilare, ils nous laissent tranquille, ouf !
Puis c'est de nouveau la route jusqu'à Trebinje, grosse ville agréable et touristique.

Pause soif

Treblinje, ville d'eau
On trouve facilement un pré, mais une chambre pour nous dur dur ! Les chiens ne sont pas admis. Finalement je me fends d'un pieux mensonge pour être accepté: Haku dormira avec les chevaux. Et en clandestin, il mangera sa viande... dans la douche !

On dort mal dans cette chambre, Haku a trop chaud, il remue bruyamment sur le parquet en plastique. Je le ramène à la douche, et là, sur le carrelage, ça va mieux. On regrette la tente ! Par contre, je peux faire tous les cafés que je veux, et ça c'est bon !

En allant faire des courses, on est les stars : les 2 zigottos qui nous ont filmé quelques heures auparavant ont passé leurs images à la télévision ! Pas possible de passer incognito...
Le lendemain, jour de pause bien méritée. Manisha essaie de tenir ce rythme : Une semaine de marche, un jour de pause. Je me permets de faire 3 siestes de la journée... pour rattraper la mauvaise nuit… Manisha pare les pieds de Tao, on se mange une pizza suivie d'une bonne glace sur un banc public, journée tranquille.

Dernier dodo dans un lit, les chevaux sont chargés, test covid vite fait en passant pour nous 2 (Manisha passe au Monténégro le lendemain vendredi et moi je rentre en Suisse dimanche). Pas de soucis pour la date, ils mettent la date du vendredi pour que je n’aie pas de problèmes à l’aéroport.
La route suit un lac artificiel bleu aigue marine, c'est assez serré,

et on réussit à attraper l'ancienne voie ferrée transformée en joli chemin au bord du lac.

ça passe plus loin?
On finit par le traverser sur un vieux pont suivi d'un tunnel, trouvons sans peine 2 bottes de foin et un joli endroit de bivouac au bord de la rivière.

Le soir autour du feu, on se dit des choses essentielles, c'est notre dernière soirée...

Derrière Manisha, le Monténégro!
On finit par aller dormir, la nuit est excellente sous la tente, mieux que dans un lit !
Au matin, petit déj au soleil, le camp est levé vite fait, les au revoirs sont très brefs, c'est mieux ainsi ! Manisha passera le col à 1000m d'altitude, la frontière si les douaniers le veulent et dormira là haut (ça va cailler !)
Moi je redescends à Trebinje, me fais contrôler 2 fois, une fois par les douaniers, puis par la police. Avec ma dégaine après 2 semaines de randonnée je passe plus pour un migrant que pour un touriste... Les voitures me frôlent sans aucun égard, plus personne ne veut m’offrir à boire, je ne suis plus ni une star, ni une curiosité, juste un péquin dont on se méfie qui marche sur une route... A l'entrée de la ville un petit jeune veut me cacher pour pas que la police m'emprisonne. Lui au moins n'a pas peur des migrants...
J’ai donc passé une journée dans la peau d’un migrant ? Pas drôle… Toujours en alerte, essuyant des regards hostiles, seul de seul, avec comme seule possibilité d’avancer la marche, bien planqué… et pour eux ça dure des semaines, des mois…
Alors je décide de partir d'ici au plus vite, d'autant plus que cette ville me rappelle trop Manisha. Et moi le privilégié qui peut se le permettre, je m’achète jeans et sweet shirt neufs, et prends le 1er bus pour Sarajevo, un bus austère et brinquebalant, y arrive de nuit, trouve presque facilement une chambre et dors mal dans un lit.
Grosse désillusion… je retrouve les masques, le couvre feu, eh oui en 2 semaines un des derniers bastions du monde libre est tombé...
Tout à l'heure j'irai prendre l'avion, mon test et mon qr code bien lovés dans mon téléphone portable, et je ne me réjouis pas…
Sarajevo, le 7 mars 2021
Retour en Suisse, tout le monde me dit que j’ai bonne mine ! Merci ma fille, tu me donnes la pêche !
merci d'avoir partager ton bout de voyage avec ta fille et ses compagnons à 4 pattes! et très jolie tes photos !
Très joli texte Mahesh, qui nous emmène dans un monde qu'on ne connait pas. L'essentiel étant d'avoir partagé ces moments plein de surprises, d'émotions et de joie avec ta fille et ses compagnons de route.
Merci Mahesh !!! Beau voyage avec Manisha et la troupe. Merci de le raconter.