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Troisième et quatrième semaine, la puissance de la montagne

Manisha

Cette semaine fut bien plus variée que la dernière. Après Bitsch l’autoroute s’est transformée en cantonale, ce qui n’est pas plus beau mais ce qui nous permet de l’emprunter quand cela est nécessaire.

Ce que nous n’avons pas manqué de faire, dès notre départ. Les voitures roulent vite et proche, mais je peux compter sur mon équipe qui est au poil. Nous traversons Mörel avec des souvenirs plein la tête, nous nous étions arrêtés là avec Yassin et Haku qui n’avait que quelques mois quand nous rentrions de vacances.

Puis nous quittons enfin le fond de la vallée et grimpons sur le flanc sud. C’est joli, surtout lorsque nous empruntons un sentier où nous rencontrons des moutons nez-noir, que je trouve si jolis.

Nous retrouvons la grosse route sur des lacets, c’est chaud mais au moins on est samedi, il n’y a pas de camion. Tao, dans cette situation deviens si sage, Haku dans ses pattes n’essaie pas de dépasser, Yaméa marche sans hésitation. Nous traversons Lax sous une pluie fine qui s’amplifie quand nous nous arrêtons pour manger. La pause n’est pas longue, il fait froid.


Les chemins que nous suivront enduites sont très jolis, il montent doucement dans les pâturages parsemés de chalets à l’ancienne, sur pilotis. Nous marchons un moment avec une femme et son chien (merci Haku qui a fait le premier pas). Les villages sont soudain plus animés, ce sont des villages de vacanciers. Notre pause est écourtée par la pluie qui redouble et s’additionne de vent.


Au prochain village il est temps de chercher logis, et au sec si possible. Pas de ferme en vue, un vieux fumant sa pipe nous envoie au village suivant. Nous sommes fatigués et la route semble interminable. A la première grosse ferme, la radio à fond mais personne, alors nous allons à la suivante et je commence à déprimer. La ferme est sale, peu accueillante, et les propriétaires qui sortent de leur voiture le sont encore moins. Ils ne font aucun effort pour parler un allemand compréhensible et finissent par me laisser plantée là, sous la pluie. Je suis en colère, et les larmes aux yeux (seule avec des animaux, livrée à la nature et au bon vouloir des gens je suis toujours à fleur de peau) je redescends à la première ferme, il y en a une autre derrière. J’aperçois quelqu’un qui soigne les vaches, l’espoir revient et le couple trouve une solution pour loger mes chevaux à côté des vaches.


Je mange un morceau, assise sur mes caisses dans un coin du hangar, puis on m’installe dans un petit local avec un chauffage. C’est vrai qu’il fait déjà nuit et le village, Blitzingen, est à 1350m d’altitude. La doudoune est de mise. La femme m’apporte des brioches et du gâteau au chocolat. Puis elle me propose de dormir à la maison à la place de la grange, dans leur appartement d’appoint où logent déjà deux travailleurs. J’accepte, et au sommet de la générosité, elle m’amène le souper dans ma chambre -röstis, sticks de poissons, mayo, ketchup, potage, le tout figeant dans l’huile, le summum de la bonne santé- que je dévore malgré mon végétarisme. Je suis tout de même écœurée.

Le lendemain matin, après une douche chaude, je m’en vais de bonne heure. La femme -toujours la femme- m’apporte encore des œufs durs, des biscuits, une brioche faite maison, du fromage, des crackers... je suis gênée et reconnaissante.

La journée qui m’attend est facile, jolie mais glaciale. J’ai mal compté les kilomètres et il ne m’en reste pas beaucoup avant le pied du col.



Nous longeons le Rhône, qui est devenu sauvage et plus petit, et nous traversons Münster, joli village plein de touristes. Le vent est violent, nous devons nous en protéger pour nous reposer.


Nous avançons tranquillement et il est encore tôt lorsque nous arrivons à destination, Ulrichen. De la part la route du Nufenenpass, que je compte gravir le lendemain en compagnie d’Amandine et d’Ayana qui doivent me rejoindre dans la soirée. Le col est fermé, mais la météo annonce un temps correct et dans quelques jours, la neige. Alors jeux vaut se lancer rapidement, malgré la neige là haut. Je sais qu’il y en a sans savoir combien, nous verrons bien.


J’aborde une femme -grâce à Haku encore une fois- qui m’accompagne sur son terrain où je peux monter mon campement. En chemin elle m’explique que les vaches n’y sont plus car il y a beaucoup de vent. Puis elle me souhaite de ne pas geler et s’en va. L’endroit est joli mais n’est pas clôturé, en plein vent effectivement, privé et soleil par les arbres. Je desselle les chevaux, fais un tour à la recherche du meilleur endroit, qui n’est pas terrible. Je suis dépitée, il annonce moins de zéro la nuit et du vent jusqu’au lendemain. Alors j’hésite, puis je resselle les chevaux et m’en retourne au village. J’ai tellement bien fais, une femme -toujours des femmes- m’amène de quoi faire un bon parc devant un appartement qu’elle me laisse pour la nuit. Il est quand même en plein vent ma fois, mais au moins mes invitées et moi seront au chaud!


Lorsqu’Amandine arrive, je vais chercher des affaires à la voiture avec elle. Là, une peau de piton bouge contre le siège arrière, et hop, Yassin sort sa frimousse! Qu’elle surprise, je n’arrive pas à y croire, je suis si heureuse.

Inutile de dire que la soirée est super, et quel bonheur de dormir collée contre mon amour. Cela ne m’a pas empêché de me faire du soucis pour les chevaux qui galopaient régulièrement, peut être pour se réchauffer dans cette nuit glaciale.

Nous avons tenté de partir de bonne heure, la journée qui nous attendait était spéciale, certainement difficile, mais j’avais du mal à me concentrer avec des aventuriers en plus. Nous avons presque immédiatement commencé à monter assez sec et nous avons rattrapé le soleil sur la route un peu plus haut.

Un soleil puissant, qui nous faisait plisser les yeux et incendiait les mélèzes. C’était plaisant de marcher au milieu de cette grosse route déserte. Je savourais chaque pas, sachant que mes proches s’en retourneraient sur leurs pas dès la mi-journée.

Nous nous sommes adossés à un mur de pierres sèches pour pic-niquer, qui nous protégeait du vent toujours puissant. Il était trop tôt pour dîner mais la route montait ensuite en lacets et rejoignait rapidement la neige, alors nous avons engloutis nos sandwichs avant de continuer.


A petits pas nous avons atteint la neige, la marche devenait difficile. La couche était fine et dur mais les chevaux s’enfonçaient déjà un peu. J’étais confiante, Amandine a décidé de nous laisser monter, elle étant trop fatiguée avec la petite Ayana.


Ce qu’elle a bien fait, car dès le prochain virage les choses se sont corsées. Le vent, qui était heureusement tombé à présent, avait formé des congères que les chevaux avaient du mal à traverser.


Chaque pas devenait un effort, pour les piétons aussi. Mais la volonté et la témérité des chevaux était surprenante. Surtout Tao, d’ordinaire flemmard, m’a impressionné. Je devenais inquiète et douteuse, mais eux avançaient avec force, avec de la neige jusque sous le ventre par endroit. Nous étions épuisés, nous ne parlions plus. Puis le restaurant du sommet et apparut et nous a redonné de l’espoir. Et la vue était incroyable.

Yaméa, qui marchait librement, passait parfois devant. Peut avant d’arriver au sommet elle s’est engagée dans une énorme congère alors que Tao reprenait son souffle, et c’est jusqu’au dessus de son ventre que la neige arrivait. Yassin a tenté de la rejoindre lorsqu’elle ne pouvait plus avancer, mais elle fit demi tour d’elle même. Plus que quelques mètre d’effort intense et nous voilà au sommet, ou la route a été dégagée. Je crie victoire puis éclate en sanglots, trop d’émotion, trop de fatigue, trop de tristesse de revoir Yassin s’en aller. Les aurevoirs sont rapides, il fait si froid là haut.

Et nous redescendons à petits pas sur le Tessin, sur une route qui a été déneigée, ce qui n’a pas empêché les congères de s’installer. Mais nous sommes vites sortis d’affaire et c’est épuisés que nous descendons ce col jusqu’à la limite de la neige. Nous croisons deux deneigeuses qui montent puis nous arrêtons enfin pour une pause brout brout, les chevaux sont affamés.


Moi je cours les alpages en espérant trouver une grange ouverte pour la nuit, mais tout est soigneusement verrouillé. Alors après le soulagement d’être passé le Nufenen vient l’inquiétude de ne pas trouver logis pour mes aventuriers. Alors nous continuons malgré la fatigue, je m’arrête à chaque alpage mais rien, tout est fermé. Alors c’est contre un gros bâtiment que je monte ma tente, après avoir fait un grand parc avec des piquets trouvés sur place. Pas d’écurie, mais l’herbe est abondante et le parce leur permet de venir se mettre à l’abris du vent s’il se lève à nouveau.

La deneigeuse s’arrête et son conducteur vient faire un brin de causette. Je ne comprends pas grand chose avec mon italien dérisoire, mais je déprime quand il me dit qu’ils travaillent à ouvrir le col pour demain ou après demain. Le gars est choqué qu’on aie réussi à passer, et c’est sans regrets car à part la fatigue, nous n’avons aucune séquelle.

La nuit est glaciale mais je dors bien dans mon duvet de compète.

Le lendemain le soleil est toujours là et nous retrouvons petit à petit la civilisation. La route est facile mais nous marchons un peu trop après la rude journée que nous avions eu, car le vent s’est levé à nouveau et nous ne trouvons pas un bon endroit pour la nuit.

Alors à la première ferme d’Airolo je m’arrête mais on m’envoie plus loin. Plus loin il y a effectivement une petite écurie dans une zone un peu glauque. Les chiens qui voudraient défoncer la porte vitrée pour nous manger tout crus préviennent la femme qui accepte de nous héberger. Les chevaux sont dans un parc plein d’arbres qui coupent pas mal du vent, moi je dors dans une espèce de buanderie/sellerie crade, où il fait tout juste plus chaud que dehors. Après un coup de balais je dors sur mes deux oreilles.

Pendant que je prépare les chevaux, le lendemain, Haku trouve une copine pour jouer ce qui me réjouis. Nous traversons Airolo et nous arrêtons faire les courses, les animaux sagement attachés à la fontaine. La matinée est très jolie, nous grimpons sur le flanc nord, dans le soleil, puis suivons une petite route presque déserte qui court à flanc de coteau en traversant de minis villages suspendus.

Pendant la pause contre un chalet à vendre, le ciel se couvre.

Nous devons redescendre dans la plaine, prendre sur plusieurs tronçons la route cantonale. Nous commençons à être fatigués, mais je n’arrive pas à m’arrêter à temps. La vallée se rétrécit et la route, comme le train et l’autoroute, passe sous une montagne. Il n’y a qu’un chemin qui évite le tunnel en longeant des gorges où l’eau est turquoise. Et là, catastrophe! le chemin est écroulé, pour le remplacer des escaliers de bois ont étés construits.



Nous n’avons d’autre choix que de nous engager dans le tunnel, équipes de lampes. Après 50m, le tunnel fait un coude, et c’est en courant que nous en ressortons. Puis des lacets, une route assez fréquentée sans aucune visibilité. Et pour couronner le tout, des travaux et son feu. Par chance le tronçon fermé est court et nous pouvons quitter cette dangereuse route. Au premier coin d’herbe je m’arrête sans hésiter, ça fait une heure que nous aurons dû nous installer. Le coin n’est pas beau mais l’herbe est abondante et nous ne dérangeons personne.


D’un côté un grand parking nous sépare du train et de la route, de l’autre la rivière et l’autoroute. Je fais un parc un peu bancale et me réjouis du lendemain, je dois retrouver une famille de voyageur chez qui je pourrai rester quelques jours.

La route jusqu’à Faido est très courte et je m’arrête au café pour charger ma tablette, si précieuse car sans elle je n’ai plus de carte. Je peux commander mon premier café et « cornetto » en italien, j’amuse les vieux qui parlent de chevaux grandes paroles presque à criées.

Puis je m’arrête à la Coop où nous faisons notre effet aussi, avant de prendre une petite route qui suit l’autoroute. Je monte un peu à cheval, jusqu’à ce que j’en aie marre de motiver Tao qui marche plus lentement que Yaméa. Deux fois, des camions nous ont klaxonné depuis l’autoroute, ce qui m’a fait sursauté et m’a projetée bien loin de la Suisse lorsque, à vélo dans les Balkans, on nous saluait à grands coup à de Klaxons.

A côté de Nivo j’ai tendu un fil afin que les chevaux ne mangent pas le beau champ d’herbe grasse mais celui d’à côté, fourni mais non cultivé. Tao a trouvé la faille et j’ai dû plus d’une fois aller le chercher de l’autre côté du fil. Mon livre m’a happé, Yassin m’a appelé puis j’ai mangé en vitesse et la pluie nous a chassé. Nous sommes montés les épingles à cheveux entre Nivo et Chironico, dans les châteigners croulant.

Puis nous avons traversé Chironico, trouvé le sentier qui montait chez mes hôtes, qui était impraticable a cause de deux barrières qui serraient le chemin. Alors j’ai pris la route puis trouvé le sentier qui, d’après ma carte, rejoignait le bon chemin. Il montait sec entre les chateigners et était difficile à suivre, presque effacé, mais les traces de chevaux me poussèrent à continuer. Le sentier était de plus en plus difficile, avec de grosses pierres en escalier, des branches basses, j’ai donc attaché les chevaux et suis allée repérer le chemin plus haut. J’étais sceptique, plusieurs passages étaient chauds dont un qui ne passait peut-être pas. Mais juste au dessus on tombait déjà sur le chemin officiel, ce qui m’a convaincu d’essayer. Alors nous avons continué de monter, en nage, puis je dû faire passer Yaméa devant, Tao hésitant trop à avancer. J’avançais pas tronçons, attachant successivement les chevaux pour pouvoir mieux les guider individuellement. Arrivés à la rivière et aux plaque de pierres plates au dessus, Yaméa ne me laissa pas le temps d’hésiter. Elle se lança, donna toute sa force, patina et dans un dernier coup de rein se retrouva en haut. Elle était toute fébrile d’adrénaline, comme moi. Je retournais chercher Tao qui traversait la rivière sans trop de problème. Puis il tenta le passage le plus dur, mais patina, hésita et se retrouva à la case départ. Alors je le déchargeais rapidement puis re tentais le coup. Il ne voulais pas avancer, mais en insistant je réussi à le convaincre. Presque en haut il patina encore, s’arrêta, reparti et là il parti en arrière et tomba dans la falaise. Je n’eut d’autre choix que de le lâcher et je sautais sur la falaise dans un grand cri. Il était sur trois pieds, bloqué sur une minuscule plate-forme d’où je ne voyait pas d’échappatoire. Je criais encore en panique totale reprenais la corde, cassais quelques branches et demandais à Tai d’avancer en lui ordonnant de ne pas tomber. Il n’est pas tombé. Nous nous sommes retrouvés à la case départ, je lui ai proposé un autre chemin, beaucoup moins dangereux mais il ne tenant plus sur ses jambes, nous étions épuisés. J’ai alors appelé mes hôtes, qui ont décidé de nous venir en aide. Je n’avais donc plus qu’à attendre une heure dans cette mauvaise posture, sous le choc. J’ai eu le temps de donner du rescue à tout le monde, de monter les caisses de 21kg chacune jusqu’au chemin, de rassembler les affaires jetées partout. J’ai surtout eu le temps de réaliser, de voir ce qui s’était passé. Que si Tao n’était pas resté par miracle sur cette paroie c’était plusieurs mètres chutes...

bref, Florian est arrivé, nous avons essayé de faire passer Tao par un chemin difficile, certes, mais pas dangereux. Mais il ne voulait plus rien savoir et avait certainement raison, nous n’avions plus qu’à descendre tout ce que nous étions montés et reprendre le bon chemin. Florian avait emmené son cheval et son fils aîné, je n’avais plus rien à faire que de les suivre. Je ne voulais plus réfléchir, plus penser. La montée était interminable et pas facile, je ne sais pas où nous avons trouvé toute cette force. Nous sommes arrivés avec la nuit à Olina.

Par chance, cette famille nous accueille quelques jours, nous sommes à présents tous reposés.

J’ai pu aider à faire du bois, construire des clôtures, ramasser du foin, retourner la terre. J’ai pu partager cette vie si simple de cette famille de trois garçons et trois adultes, seuls à 1400m d’altitude avec leurs chèvres, leurs chiens, leurs poules et leurs chevaux. Le panneau solaire n’est utilisé que pour recharger le téléphone et pour électrifier les parcs, le reste se fait au feu et à la bougie. L’eau ne coule qu’à la fontaine, pour se laver c’est dans une grande bassine posée au milieu de la cuisine, les toilette sont dans le pré. Nous mangeons tous ensemble sur le sol du salon, les produits de la terre et des animaux.





Cette vie me plaît, bien qu’après cinq jours de sédentarité je me réjouis de reprendre la route. Aujourd’hui cela fait un mois que j’ai quitté la maison, demain nous nous remettons en chemin.

 
 
 

8 Comments


Solène Belogi
Solène Belogi
Nov 11, 2020

Que d'aventures Manisha! J'avais pris un peu de retard dans la lecture, me voilà à jour. Les paysages sont splendides, les liens qui se tissent avec tes animaux sont touchants et tes récits nous font voyager! Prudence quand même, prends bien soin de toi et de ta troupe!

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Adela Tintore
Adela Tintore
Nov 05, 2020

Bonjour Manisha et compagnie silencieuse! Je pense toujours à vous, j’espère que vous allez bien. Ça fait des jours sans nouvelles, vous avancez ? Comment est la route ? Merci mille fois de ton récit vivant et qui nous fait partager et être avec vous dans cette expérience. Ici tout est bizarre, flou, changeant, on ne sait pas trop où on va. De toutes façons, le changement, épidémie ou pas était inévitable. On verra ce qu’on arrive à faire avec cette fenêtre d’opportunités. Grosse bise, caresses aux trois compagnons et à bientôt. Ana t’embrasse, admire ce que tu fais et a beaucoup aimé ta démarche, elle te félicite et voudrait faire comme toi. Maintenant son idée est de partir en janvier à Ibi…

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France Débur
France Débur
Oct 25, 2020

Tes récits sont passionnants, je me régale !

Mais je te lis au chaud, un café à la main...

Je t'envoie un peu, beaucoup, de cette bonne chaleur pour t'accompagner tout au long de ton voyage !

Tes photos dans la neige du Nufenen sont belles et impressionnantes !

Belle suite, amicalement.

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Francoise Bitton
Francoise Bitton
Oct 23, 2020

Qu'elle aventure tu vis là, qu'elle courage!! J'ai vraiment l'impression de lire tranquillement un livre d'un voyage plutôt inédit et j'attends la suite avec impatience. J'espère que les température et le climat sera plus serein pour vous tous. Bonne suite, prends ton temps, profite bien de tous les moments. C'est magnifique, bravo! Gros bisous. Françoise et famille Bitton

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Serge Burdet
Serge Burdet
Oct 22, 2020

"röstis, sticks de poissons, mayo, ketchup, potage, le tout figeant dans l’huile" Je viens de manger mais là tu m'a remis la faim !

Sinon, meurs pas stp.

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